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COLLECTIONS

Illuminations du Palais et des Jardins de / Versailles // V // Nocturnae Illuminationes, vasis statuisque inclus oigne pellucentibus, / ad Palataij Versaliani fenestras, et per omnes hortorum areas et / xystos aptè dispositis [Grand divertissement royal, 18 juillet 1668]

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Désignation : estampe
N° d'inventaire : INV.GRAV 60
Autre(s) numéro(s) d'inventaire : V 2326
Domaine : Estampes
Auteur : Jean Lepautre (graveur)
Date de création : 1679 (XVIIe siècle)
Emplacement : _Hors les murs
Dimensions :  H. 30,5 ; L. 41,7 cm.
Matière et technique : eau-forte et burin

Commentaire (commentaire chef-d’oeuvre)

À partir de 1664, les trois plus importantes fêtes que Louis XIV va donner à Versailles (1664, 1668, 1674) font immédiatement l’objet de descriptions détaillées, renforcées de gravures qui en fixent les moments les plus remarquables. Ces descriptions, rééditées plusieurs années durant, participent à la renommée croissante de la résidence que le roi s’est choisie.

 

Au contraire de la fête de 1664, le public fut cette fois, en juillet 1668, largement admis à découvrir les nouvelles merveilles du jardin : le parterre de Latone, l’Allée royale élargie, l’axe nord-sud aménagé avec le bassin du Dragon, un nouveau bosquet planté (L’Étoile). Le roi avait un prétexte qui lui permettait d’inviter largement et la cour et la ville : il s’agissait de célébrer ses récents triomphes militaires et le traité d’Aix-la-Chapelle, signé au mois de mai, donnant Lille à la France. Versailles, peu à peu, quittait son statut de maison de campagne pour jouer un véritable rôle officiel.

 

Les jardins furent ouverts à tous et, le soir du 18 juillet 1668, le roi donna à souper à plus d’un millier de personnes. La fête se déroula le long d’une sorte de parcours-promenade dont les bosquets et les allées du parc constituaient les étapes. Les festivités débutèrent par une lente déambulation du roi et de ses invités, qui, sortant du vestibule du château, se dirigèrent au nouveau bosquet de l’Étoile, au centre duquel étaient dressées cinq tables pour la collation que le roi, après en avoir fait les honneurs, abandonna au pillage de la cour. De là, par les allées extérieures, le cortège se rendit à l’emplacement du futur bassin de Saturne, où Vigarani avait aménagé un somptueux théâtre où fut créé George Dandin de Molière, suivi d’un ballet intitulé Les Fêtes de l’Amour et de Bacchus. Après le spectacle, le roi traversa à nouveau l’Allée royale pour gagner le carrefour situé à l’emplacement du futur bassin de Flore, où avait été élevé un vaste octogone destiné à abriter le festin offert aux dames. Puis l’assistance gagna la salle de bal aménagée par Le Vau à l’emplacement du futur bassin de Cérès. Installés dans des tribunes de feuillage, les musiciens accompagnèrent les évolutions des danseurs au centre du salon, qui se prolongeait par une perspective de fontaines retombant en cascades. Une illumination du château et des parterres, suivie d’un feu d’artifice, tiré de la tour de la pompe, près de l’étang de Clagny, acheva la fête. La cour s’en retourna ensuite à Saint-Germain.

 

Raphaël Masson.


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